D’où vient mon sextoy ?

D’où vient mon sextoy ?

Une zone industrielle dans une ville du nord de l’Allemagne. Avouez qu’il y a plus excitant comme perspective de voyage. Pourtant, en arrivant par un matin gris dans les locaux de FUN Factory à Brême, il suffit de pousser la porte d’entrée de l’entreprise de sextoys pour retrouver le sourire. Ici, tout est coloré, moderne, accueillant. Des sextoys aux couleurs vives trônent sur les étagères, des gâteaux apportés par les employés se partagent joyeusement à la cafétéria et le chien-mascotte se balade tranquillement à l’étage. L’esprit de la marque est incarné dans ces murs : « La vie est aussi colorée que nos jouets, soyez curieux, amusez-vous et aimez le sexe ! », nous accueille Stefanie Höwel, directrice artistique de FUN Factory.

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Qualité « Made in Germany »

Créée en 1996 par deux ingénieurs qui bricolaient des jouets pour leur femme dans leur garage, la marque FUN Factory a atteint, en 20 ans, le podium des vendeurs de sextoys. Chaque année, un million de jouets FUN Factory sont vendus dans le monde. Mais le succès n’a pas fait oublier les racines : tous les vibromasseurs et dildos sont encore fabriqués dans l’usine de Brême, seul site de production au monde de FUN Factory. La qualité « Made in Germany » fait la fierté de la marque et est un de ses atouts face aux concurrents : « Quand on s’inquiète de la qualité de ce qu’on mange ou des vêtements que l’on porte, on devrait aussi s’inquiéter de la qualité de ses sextoys », remarque Stefanie Höwel.

Dans un marché dominé par la production chinoise de faible qualité, FUN Factory se démarque. Tout ici est étudié pour que les sextoys ne soient qu’une source de plaisir : leur revêtement en silicone médicale, sans parabens et sans produits chimiques, évite toute irritation des muqueuses, leurs moteurs se rechargent à l’aide de batteries qui évitent de polluer l’environnement avec des piles usagées, et le processus de production assure une qualité sans faille. « Nous nous plions, à toutes les étapes de la fabrication, au standard de qualité FUN Factory », explique Michael Stauber qui nous guide dans la partie « production » du site de Brême.

Un savoir-faire qui fait la différence

Depuis six heures du matin, une soixantaine de personnes s’activent pour faire sortir les quelque 1.500 jouets produits quotidiennement. L’ambiance est toutefois loin d’un film de Chaplin : chacun prend son temps et remplit soigneusement son rôle.

Michael nous montre le tout début de la chaîne : des grands bacs de liquide qui contiennent le silicone et les colorants. « Un mixer mélange les deux et il en ressort une sorte de gelée qui est ensuite coulée dans les moules », explique Michael. Ces moules, il en existe autant que de modèles de toys. « Ensuite, on fait chauffer les moules remplis et au bout de 20 à 30 minutes, le jouet a durci », poursuit Michael. Selon les modèles, l’opération s’arrêtera là ou continuera : un dildo n’a pas besoin de plus de travail, tandis qu’un vibromasseur devra être équipé d’un moteur et de boutons de commande. Les jouets les plus complexes à réaliser sont les masturbateurs pour homme, qui allient une partie en silicone moulée et une partie en dur dans laquelle se trouve le moteur, et les boules de geisha, les SMARTBALLS®, qui doivent être fabriquées dans des machines capables d’étirer du silicone sous pression autour d’une boule rigide.

Pour les vibromasseurs, une fois l’enveloppe en silicone sèche, le moteur et les boutons de commande sont assemblés et glissés dans cette enveloppe externe. Quelques points de glu, toujours le même nombre, toujours au même endroit, viennent sceller le jouet. FUN Factory a développé ses propres méthodes de fabrication et a même fait réaliser des machines sur-mesure pour que ses jouets restent uniques au monde. « C’est notre savoir-faire qui fait la différence », se félicite Michael Stauber.

Rien n’est laissé au hasard

Une fois emballés consciencieusement, les jouets finis partent vers le stock, où Tina règne sur des centaines de mètres de linéaire. Les expéditions se font rapidement, soit vers des magasins revendeurs, soit vers les clients ayant commandé par internet, soit vers les FUN girls et FUN boys, les ambassadeurs de la marque qui animent les réunions à domicile. « Nous expédions dans tous les pays du monde, Etats-Unis, Chine, Israël, Afrique du Sud… J’ai même fait des colis pour la Mongolie ! », sourit Tina.

Ce succès n’est pas dû à la chance : chez FUN Factory, rien n’est laissé au hasard. Ainsi, tous les sextoys qui sont retournés par les clients sont étudiés de près pour améliorer le processus de production. « Il est impossible de n’avoir aucun retour, il y a toujours un composant qui peut être défaillant », reconnaît Kolja Schmidt, ingénieur en charge de la qualité. « Mais nous travaillons des mois en amont de la sortie d’un nouveau produit pour s’assurer qu’il n’y ait aucun défaut structurel. » Chez FUN Factory, la moitié des employés sont des ingénieurs qui, comme Kolja, ne pensaient pas forcément travailler dans le monde du sextoy mais y ont pris goût : « C’est sympa de savoir qu’on fabrique un objet avec lequel les gens vont s’amuser », sourit-il.

Beau et efficace

Chaque nouveau modèle fait ainsi l’objet de mois, parfois d’années, de développement. Au départ, l’idée de lancer un nouveau jouet peut venir soit des développements techniques, soit des retours des consommateurs. L’équipe en charge du marketing garde toujours une oreille attentive aux remarques des clients. Une fois le concept validé, les ingénieurs et les designers travaillent main dans la main. Alina, 21 ans, vient d’intégrer l’équipe de designers : « Le design d’un jouet n’a pas pour seul but de le rendre joli mais aussi de le rendre fonctionnel », explique-t-elle. A l’aide de croquis et de modélisation en 3D sur ordinateur, elle travaille le look des jouets pour les rendre attirants et surtout efficaces. « La première étape est d’étudier comment la forme définie va s’adapter dans l’anatomie intime », précise-t-elle. « Nous ne sommes pas toutes identiques à l’intérieur, certains vagins sont plus longs que d’autres par exemple, mais nous faisons en sorte que les jouets soient d’une taille qui convienne à la plus grande majorité de femmes. »

L’aspect du sextoy est souvent ce qui séduit la cliente au premier abord. Chaque pays a ses goûts et ses couleurs : « Aux Etats-Unis, ce sont les jouets qui ont une forme réaliste de pénis qui marchent le mieux, tandis qu’en Europe les femmes préfèrent les jolies courbes, les formes figuratives. Mais nous ne changeons jamais notre politique de couleurs : nous voulons que nos jouets aient des couleurs vives, gaies, qui collent avec l’image joyeuse de FUN Factory », explique Alina. Une fois l’opération séduction réussie, il faut néanmoins que le jouet soit efficace. Là, ce sont les ingénieurs qui doivent développer des moteurs résistants et puissants. « Je ne suis pas vexé que les gens choisissent leur sextoy pour son design et pas pour l’électronique, sourit Michael Pahl, ingénieur en électronique et co-fondateur de FUN Factory. Notre objectif, c’est que toute la partie mécanique reste invisible mais qu’elle fasse bien son boulot ! »

De la connaissance autant que des produits

Dans son atelier, Michael développe des moteurs uniques au monde. Il est ainsi l’un des pères du moteur révolutionnaire qui équipe le Stronic, le seul sextoy qui ne vibre pas mais pulse, reproduisant ainsi les va-et-vient d’une relation sexuelle réelle. « Le principe est simple mais le rendre silencieux et compatible avec une production en série était très difficile, reconnaît Michael. De l’idée à la mise en production, il nous a fallu deux années de développement pour le Stronic. » Chaque jouet fait ainsi l’objet de recherches particulières, et est longuement testé avant d’être prêt pour la production : « Nous testons le bruit qu’il fait, la facilité à le démonter pour changer des pièces, sa résistance aux lubrifiants, énumère Kolja Schmidt. Ensuite, nous lui faisons passer des tests de longue durée : pour la résistance du moteur, nous le faisons tourner pendant 100h d’affilée, et nous le trempons dans l’eau pour s’assurer qu’il est complètement waterproof. Un nouveau produit ne part en production que si tous ces tests ont été validés ».

Cette qualité sans faille est au cœur de la philosophie de FUN Factory. « Nous ne voulons pas être une marque de luxe mais une marque en laquelle on peut avoir totalement confiance », résume Stefanie Höwel. « Notre savoir-faire maison assure aux clients d’avoir le meilleur rapport qualité-prix ». Dans la boutique FUN Factory, au cœur du quartier le plus branché de Brême, les clientes observent ces jouets avec curiosité. La vendeuse n’est pas à court d’arguments pour les convaincre : silencieux, robustes, colorés, sans danger pour la santé, ils ont tout pour plaire. Leurs formes parfois étonnantes ont toutes une raison d’être : « Il y a une partie de votre corps qui en a besoin ! », sourit l’employée du magasin, qui prodigue de nombreux conseils aux clientes. « Nous vendons du savoir autant que des produits », note Stefanie. En achetant un sextoy, les femmes apprennent souvent des choses qu’elles n’auraient osé demander à personne d’autre : est-ce normal que je n’ai pas d’orgasme vaginal, est-ce grave si je me masturbe alors que je suis en couple, comment faire pour regonfler ma libido ? « Nous apportons des réponses sérieuses tout en restant dans un univers très fun, où on ne se prend pas au sérieux. Pour nous, utiliser un vibromasseur est aussi normal que d’utiliser une brosse à dents électrique et a le même objectif : que ce soit simplement plus efficace ! », sourit Stefanie.

[reportage réalisé en mai 2016]


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